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Histoire de Dom B…


plûtôt à deſſein d’exciter que de contenter ma curioſité : malgré l’obſtacle qu’elle opoſoit, j’entrevis quelque choſe de vermeil qui me mit dans un trouble dont ſes yeux intereſſés reconnurent bien-tôt le motif ; elle recouvrit adroitement un endroit dont la vûë avoit fait tout l’effet qu’elle en eſperoit. Je lui pris d’un air timide une main qu’elle m’abandonna ſans reſiſtance, je la baiſai avec tranſport, mes yeux, que je fixai ſur elle, étoient enflammés, les ſiens étoient brillans & animés : les choſes ſe diſpoſoient à merveilles ; mais il étoit écrit que les plus belles occaſions s’offriroient ſans que je puſſe en profiter. Cette maudite femme de chambre que l’on avoit dit à Suzon d’avertir, arriva dans le tems qu’on n’avoit guéres beſoin d’elle : je lâchai promptement la main que je tenois, la Soubrete entra en riant comme une folle, elle ſe tint un moment à la porte, pour ſe dédommager, par l’abondance de ſes éclats, de la gêne que la preſence de ſa Maîtreſſe alloit leur faire. Qu’avés-vous donc, extravagante, lui dit Madame Dinville, d’un air ſec ? Ah, Madame, repondit-elle, Monſieur l’Abbé… Hé bien, qu’a-t’il fait, reprit