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Portier des Chartreux.


ſcur païs de l’amour, & je ne voyois rien : ſes jambes étoient croiſées, & la cuiſſe droite ſe trouvant collée ſur la gauche, mettoit mes regards en deffaut : je voulus du moins me dédomager, en touchant de l’impoſſibilité de voir. Je coulai la main ſur la cuiſſe, & j’avançai inſenſiblement juſqu’au pied de la montagne : déja je touchois du bout du doigt l’entrée de la grotte, je croyois n’en pas ſouhaiter davantage, je croyois y borner tous mes deſirs : parvenu à ce point, je ne m’en trouvai que plus malheureux : j’aurois voulu que mes yeux participaſſent au plaiſir de ma main : je la retirai, & je retournai à ma premiere place pour y examiner de nouveau le viſage de ma dormeuſe : je n’y trouvai aucune altération, il ſembloit que le ſommeil eut verſé ſur elle ſes pavots les plus aſſoupiſſans ; j’entrevoyois cependant un œil dont le clignotement m’inquiettoit. Je l’examinois avec défiance, & ſi dans l’inſtant il ne ſe fut fermé tout-à-fait, peut-être me ſerois-je contenté de ce que j’avois fait, & aurois-je attendu le reveil pour en faire davantage ; mais l’immobilité de cet œil ſuſpect me rendit la confiance. Je retournai à mon