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Portier des Chartreux.


taſe. Hé bien, me dit la Sœur, charmée des témoignages que je lui donnois du plaiſir que je reſſentois, eſ-tu fâchée, Suzon, que je ſois venuë dans ton lit ? Oüi, je gage que tu me veux du mal d’être venuë te reveiller. Ah ! lui répondis-je, que vous ſavez bien le contraire ! Que pourrai-je vous donner pour une nuit auſſi charmante ? Petite coquine, reprit-elle, en me baiſant, va, je ne te demande rien, n’ai-je pas eu autant de plaiſir que toi ? ah que tu viens de m’en faire goûter ! Dis-moi, ma chere Suzon, pourſuivit-elle, ne me cache rien : n’avois-tu jamais penſé à ce que nous venons de faire ? Je lui dis que non ? Quoi, reprit-elle, tu ne t’étois jamais mis le doigt dans ton petit Conin ? Je l’interrompis pour lui demander ce qu’elle entendoit par ce mot ? Hé, c’eſt cette fente, me répondit-elle, où nous venons de nous chatoüiller. Quoi ? tu ne ſavois pas encore cela ? Ah ! Suzon, à ton âge j’en ſavois plus que toi ! Vrayement, lui répondis-je, je n’avois garde de goûter ce plaiſir. Vous connoiſſez le Pere Jerôme, notre Confeſſeur, c’eſt lui qui mien a toûjours empêché : il me fait trembler quand je vais à confeſſe, il ne

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