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LE PORTIER
DES CHARTREUX


PREMIÈRE PARTIE



Que c’est une douce satisfaction pour un cœur d’être désabusé des vains plaisirs, des amusements frivoles et des voluptés dangereuses qui l’attachaient au monde ! Rendu à lui-même après une longue suite d’égarements, et dans le calme que lui procure l’heureuse privation de ce qui faisait autrefois l’objet de ses désirs, il sent encore ces frémissements d’horreur qui laissent dans l’imagination le souvenir des périls auxquels il est échappé : il ne les sent que pour se féliciter de la sûreté où il se trouve ; ces mouvements lui deviennent des sentiments chers parce qu’ils servent à lui faire mieux goûter les charmes de la tranquillité dont il jouit.

Tel est, cher lecteur, la situation du mien. Quelles grâces n’ai-je pas à rendre au Tout-Puis-