Page:Gervaise de Latouche - Le Portier des Chartreux, 1889.djvu/65

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d’en manier un ! Ah ! que le sien était joli ! petit, mais long, tel qu’il me le fallait. Quel feu ! Quelle démangeaison voluptueuse se glissa d’abord par tout mon corps ! J’étais muette, je serrais ce cher vit dans ma main, je le considérais, je le caressais, l’approchais de mon sein, le portais à ma bouche, le suçais ; je l’aurais avalé ! Martin avait le doigt dans mon con, le remuait doucement, le retirait, le remettait et renouvelait ainsi mes plaisirs à chaque instant, il me baisait, me suçait le ventre, la motte et les cuisses ; il les quittait pour porter des lèvres brûlantes sur ma gorge. En un moment je fus couverte de ses baisers. Je ne pus pas tenir contre ces attaques de plaisir. Je me laissais tomber, l’attirant doucement à moi avec mon bras droit, dont je le serrais amoureusement ; je le baisais à la bouche, tandis que de la main gauche, tenant l’objet de tous mes vœux, je tâchais de me l’introduire et de me procurer un plaisir plus solide. Un égal transport le fit coucher sur moi : il se mit à pousser. — Arrête, lui dis-je d’une voix entrecoupée par mes soupirs, arrête, mon cher Martin ; ne va pas si vite, restons un moment. Aussitôt, me coulant sous lui et écartant les cuisses, je joignis mes jambes sur ses reins. Mes cuisses étaient collées contre ses cuisses, son ventre contre mon ventre, son sein contre mon sein, sa bouche sur ma bouche : nos langues étaient unies, nos soupirs se confondaient. Ah ! Suzon, quelle charmante posture ! Je ne pensais