tard en juin ; les cannes ne gagneront pas de densité à attendre les mois d’octobre et de novembre, et alors les pluies effondrent les chemins ; les bœufs de charroi se fatiguent et crèvent ; la bagasse ne peut sécher ; le bois et la paille sont humides, etc. D’ailleurs, à ce moment, les travailleurs doivent être suffisamment occupés à plantés. On compromet l’avenir en coupant les trop tard, car l’année suivante, on sera forcé de couper en pleine végétation et les cannes seront pauvres. Les concessionnaires, pour une raison ou pour une autre, ne sont presque jamais prêts à faire la coupe au moment convenable, et c’est là la principale cause des insuccès de beaucoup d’habitations. quelques planteurs redoutent l’effet d’une sécheresse trop prolongée sur les repousses, dans le cas où ils commencent la coupe de bonne heure ; qu’ils attaquent d’abord les terrains bas et humides et réservent pour la fin les versants secs, ils éviteront cet inconvénient. Le colon prévoyant plante ses cannes dès le mois de septembre, aux premières pluies, manipule dès le mois de mai, et emploie la morte saison à mettre son usine en bon état. Le borer a été importé à Mayotte avec des cannes de Maurice, mais la rapidité de la végétation l’empêche de produire d’aussi sérieux dégâts qu’à la Réunion. L’ennemi le plus redoutable pour les cannes, dans les Comores, est un coléoptère qui pratique, à quelques centimètres de la surface du sol, des galeries circulaires, et fait à peu près les mêmes ravages que les courtières, en France, dans les prairies et les jardins.
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