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QUERELLE



   Pourquoi me demander — ô Gulnar — quel jour
s’est incendié mon cœur, puisqu’aujourd’hui mon cœur
n’est plus que cendres dispersées ?

   Pourquoi me demander — ô Gulnar — quel jour nos
sourires se sont parlé, puisqu’aujourd’hui le Lapidé lui-même
n’aurait pas le pouvoir de confesser mes lèvres ?

   Pourquoi me demander — ô Gulnar — quel jour
mes pas foulèrent le sol sans frôler la fourmi, puisqu’aujourd’hui
mon pied souhaiterait d’écraser tout ce qui respire ?

   Et pourquoi demander — ô Gulnar — quel jour
mon âme a fleuri puisque tes doigts ont jeté au vent la
rose épanouie ?