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TELLE QU’ELLE EST




   Quand tu marches — ô Azizé — la gazelle se juge
pesante et l’antilope entravée.

   Quand tu souris — ô Azizé — les perles perdent
aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées
d’exhaler un parfum si grossier.

   Quand tu chantes — ô Azizé — la fauvette critique
le merle et le rossignol se tient coi.

   Mais quand tu querelles — ô Azizé — le vézir
et le calender se chamaillent et l’humanité entière
doute de la bonté.