Nuits pour la Tête qui lourd meut !
nuits, nuits nouvelles…
Nuits pour la Tête lasse que doivent meurtrir
Jours dur stridents — et en les nuits universelles
comme de doux soleils qui les emplissent ils
ne les goûtent ! instants qu’emporteraient des ailes…
Jaillie aux aspirations de l’autre part
d’être, la vie ardente dans un altruiste
coït ! pour qu’ainsi soit uni l’être intégral
semant par son désir le Mieux qui préexiste
en lui venant :
c’est, en un vaste lent départ —
Jours et nuits — d’Astre latent et de
ciel de l’heure
Tressailli, c’est parmi quel mutisme natal
couler lent d’été immortel qui les pénètre
et qu’ils se sentent ! quand lent emportés seul être
aux doux allers d’une grande eau doux palpités
d’instants élus,
(instants qu’emporteraient des ailes !)
en végétant doux emportés
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