Quand les Troupeaux vont lents et lents, vont —
pour que vaillent
champs d’épis, ondoiements murmurants d’épis !
aillent
nos gestes de semailles emplissant vallons :
vallons de la patrie, vallons !
Jetons à la Terre qui multiplie (et aillent !
nos gestes de semailles illuminateurs) —
c’est le sang des Futurs lors latents et meilleurs
qui va naître prenant la vertu nourrissante
des soleils ! — Jetons à plein vouloir aux hauteurs
saintes de notre espoir à mûre aurore issante :
de nos gestes de semailles larges et longs
Jetons en allant…
Luxurie et nous honore
la nuit, la nuit mouvante où monte et luit mouvant
ce qui doit dans l’aurore agitée au doux vent
Brûler de maturité d’or, et
c’est l’aurore
d’épis mûrs, et en gloire ondulante lendore
champs d’épis, ondoiements vainqueurs d’épis !
levant
(et en août houleront au loin d’aoûteurs, les doutes
des Trompes appelant au retour par les routes)
levant de nos gestes allant en nos vallons :
vallons de la patrie, vallons !]