Page:Ghil - Œuvre, 1, 5, L’Ordre altruiste, vol1, 1894.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
30

Haine immortelle de nos Aïeux
tressaille dans nos artères, et
sonne !
contre nous, teint de tous lieux
l’étendard sanglant se lève — aux armes
et sonne dans l’horizon muet
du heurt en nos poitrines d’alarmes
du heurt ardant de notre sang, et
bats !…
Faisant notre entraille pleuvoir
nous sommes l’hérédité vivante
des ventres qui hurlent l’Epopée
du ang large, où se meurtrit le soir
qui rutilait au long de l’épée
au vent des trompettes d’épouvante
qui s’empourprent de notre souffle ! — en
val et mont qui ne sont pas patrie
et peuplant de nos morts d’autres sols
ô toi que nos veines ont nourrie
oui, mène aux meurtres et mène aux viols
ta géniture où hurle l’élan
et sur les peuples d’âme tarie
tient notre étendard teint de tous lieux
Haine immortelle de nos Aïeux !…

et les peuples entrèrent au guet-apens
monts