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MES IDÉES

ques années surtout, et Aujourd’hui un peu plus — c’est l’amour des Impures. L’envie me démange de l’appeler de son vrai nom, cet amour des Impures : mais, allons ! nous le dirons en vers !

Ah ! les Impures, que de choses rares on a versifiées sur elles ! Généralement, et dans les vers publiés hier et ce matin plus qu’ailleurs, — ces Femmes « aux subtiles Caresses » aux croupes et seins de neige — sont des demoiselles dans le genre de Celles qui circulent au Luxembourg, elles-mêmes, ou Celles qui versent les grogs et les « vertes », — et, alors, les voix sourdes où éclatent des cuivres, les Yeux où vont les rêves mal- sains, où se creusent des profondeurs vertigineuses, les lèvres de vampires ? Ce sont les voix, les Yeux, et les lèvres de ces demoiselles, qui n’ont rien de si démoniaque, je vous assure !...

Dans la Vie, il y a ces amours-là, oui ! pas si beaux ; mais ils y sont : mais il y a aussi Tous les