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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 10.djvu/20

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Mérab étaient l’ouvrage des rois des Homérites[1] ; mais cette splendeur profane était éclipsée par la gloire prophétique de Médine[2] et celle de la Mecque[3], situées près de la mer Rouge, à la dis-

    est à vingt-quatre parasanges de Dafar (Abulféda, p. 51), et à soixante-huit d’Aden (p. 53).

  1. Pococke, Specimen, p. 57 ; Geograph. Nubiensis, p. 52. Meriaba ou Mérab, qui avait six milles de circonférence, fut détruite par les légions d’Auguste (Pline, Hist. nat., VI, 32) ; et au seizième siècle elle ne s’était pas encore relevée (Abulféda, Descript. Arab., p. 58).
  2. Le nom de cité, Médine fut donnée κατ’ εξοχην à Yatreb (la Iatrippa des Grecs), où résidait le prophète. Abulféda calcule (p. 15) les distances de Médine par stations ou journées d’une caravane ; il en compte quinze jusqu’à Bahrein, dix-huit jusqu’à Bassora, vingt jusqu’à Cufah, vingt jusqu’à Damas ou jusqu’en Palestine, vingt-cinq jusqu’au Caire, dix jusqu’à la Mecque, trente depuis la Mecque jusqu’à Saana ou à Aden, et trente-un jours ou quatre cent douze heures jusqu’au Caire (Voyages de Shaw, p. 477), et selon l’estimation de d’Anville (Mesures itinér., p. 99), une journée de chemin était d’environ vingt-cinq milles anglais. Pline (Hist. nat., XII, 32) comptait soixante-cinq stations de chameaux depuis le pays de l’encens (Hadramaüt, dans l’Yémen, entre Aden et le cap Fartasch) jusqu’à Gaza en Syrie. Ces mesures peuvent aider l’imagination et jeter du jour sur les faits.
  3. C’est des Arabes qu’il faut tirer ce que nous pouvons savoir de la Mecque (d’Herbelot, Bibl. orient., p. 368-371 ; Pococke, Specim., p. 125-128 ; Abulféda, p. 11-40). Comme on ne permet à aucun mécréant d’entrer dans cette ville, nos voyageurs n’en parlent pas ; le peu de mots qu’on trouve à cet égard dans Thevenot (Voyag. du Levant, part. I,