Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 10.djvu/208

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et la conquête de cette ville excita les Arabes à assiéger l’ancienne capitale de la Syrie[1]. Ils campèrent à quelque distance des murs, au milieu des bocages et des fontaines de cet agréable canton[2], et proposèrent à des citoyens remplis de courage et qui venaient de recevoir un renfort de cinq mille Grecs, l’alternative ordinaire de se soumettre au mahométisme, au tribut ou à la guerre. Dans le déclin comme dans l’enfance de l’art militaire,

    Sionita son traducteur (Appendix, c. 4), Abulféda (Tabul. Siriæ, p. 100), Schultens (Index Geogr. ad vit. Saladin), d’Herbelot (Bibl. orient., p. 291), Thévenot (Voyages du Levant, part. I, p. 688-698), Maundrell (Voyage d’Alep à Jérusalem, p. 122-130) et Pococke (Descript. de l’Orient, vol. II, p. 117-127).

  1. Nobilissima civitas, dit Justin. Selon les traditions orientales, elle était plus ancienne qu’Abraham ou Sémiramis. (Josèphe, Antiq. jud., l. I, c. 6, 7, p. 24-29, édit. Havercamp. Justin, XXXVI, 2.)
  2. Εδει γαρ οιμαι την Διος πολιν αληθῳς και της Εωας απασης οφθαλμον, την ιεραν και μεγισ‌την Δαμασκον λεγω, τοις τε αλλοις συμπασιν, οιον ιερων καλλει, και νεων μηγεθει. Και ωρων ευκαιρια και πηγων αγλαια και ϖοταμων πληθει, και γης ευφορια νικωσαν, etc. (Julien, epist. 24, p. 392). Ces brillantes épithètes viennent à l’occasion des figues de Damas, dont l’auteur envoie une centaine à son ami Sérapion ; et Pétau, Spanheim, etc. (p. 390-396), insèrent ce thème d’un rhéteur parmi les épîtres authentiques de Julien. Comment n’ont-ils pas vu que l’auteur de la lettre (qui répète trois fois que cette figue particulière ne croît que παρα ημιν) était un habitant de Damas, ville où Julien n’entra jamais et dont jamais il n’approcha ?