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et les côtes de l’océan pour y trouver le coquillage qui donne la pourpre, on s’avançait peu dans les parties méridionales. L’intrépide Akbah pénétra dans l’intérieur des terres ; il traversa le désert où ses successeurs ont élevé les brillantes capitales de Fez et de Maroc[1] ; et il arriva enfin au rivage de la mer Atlantique et à la frontière du grand désert. La rivière de Sus descend de la partie occidentale du mont Atlas, ainsi que le Nil ; elle fertilise le sol des environs, et se jette dans la mer à peu de distance des îles Canaries ou îles Fortunées. Ses bords étaient habités

    ronde de quatre ou cinq pieds de diamètre se vendait le prix d’un riche domaine (Latefundii taxatione), huit, dix ou douze mille livres sterling (Pline, Hist. nat., XIII, 29). Je sais qu’on ne doit pas confondre le citrus avec l’arbre qui donne le fruit que les anciens appelaient le citrum ; mais je ne suis pas assez versé dans la botanique pour désigner le premier, qui ressemble au cyprès des bois par son nom vulgaire ou par celui que lui donne Linné ; et je ne déciderai pas non plus si le citrum est l’orange ou le limon. Saumaise semble épuiser cette matière ; mais il s’embarrasse trop souvent dans les fils confus d’une érudition mal ordonnée. (Plinian. Exercit., t. II, p. 666, etc.)

  1. Léon l’Africain, fol. 16, verso ; Marmol (t. II, p. 28). Il est souvent question de cette province, le premier théâtre des exploits et de la grandeur des schérifs dans l’histoire curieuse de cette dynastie, qui se trouve à la fin du troisième volume de la Description de l’Afrique par Marmol. Le troisième volume des Recherches historiques sur les Maures, qu’on a publiées dernièrement à Paris, jette du jour sur l’histoire et la géographie des royaumes de Fez et de Maroc.