tion de l’Église et de l’état de manière à les subordonner complètement au trône de Constantinople. Ces princes de l’Italie ne disputèrent la puissance que par des efforts sans vigueur et sans accord, et les Grecs repoussèrent ou déjouèrent ceux des troupes de l’Allemagne, qui descendaient des Alpes sous le drapeau des Othon. Le premier et le plus grand de ces empereurs saxons se vit contraint d’abandonner le siége de Bari ; le second, après avoir perdu les plus hardis de ses évêques et de ses barons, sortit avec honneur de la sanglante bataille de Crotone. La valeur des Sarrasins y triompha des Francs[1]. Les escadres de Byzance avaient cependant chassé ces corsaires des forteresses et des côtes de l’Italie ; mais l’intérêt l’avait emporté sur la superstition ou le ressentiment ; le calife d’Égypte avait envoyé quarante mille musulmans au secours de son allié chrétien. Les successeurs de Basile II se laissèrent persuader qu’ils devaient la conquête de la Lombardie et la conservation de cette province à la justice
- ↑ Ου μονον δια πολεμων ακριβως ετεταγμενων το τοιουτον υπηγαγε το εθνος (les Lombards), αλλα και αγχινοια χρησταμενος, και δικαιοστυνη και χρηστοτητι επιεικως τε τοις ϖροστερχομενοις προστφερομενος ηαι την ελευθεριαν αντοις παστης τε δουλειας, και των αλλων φορολογικων χαριζομενος (Léon, Tactiq., c. 15, p. 741). La Chronique de Bénévent (t. II, part. I, p. 280) donne une idée bien différente des Grecs durant les cinq ans (A. D. 891-896) que Léon fut maître de la ville.
mais seulement des nobles du premier rang, les grands vavasseurs de l’Italie.