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de la main du souverain pontife. Le plus ardent des chefs temporels était Raimond, comte de Toulouse ; ses ambassadeurs excusèrent son absence du concile, et s’engagèrent pour leur maître. Tous les champions se confessèrent et reçurent l’absolution, avec une exhortation superflue d’inviter leurs compatriotes et leurs amis à les suivre. Le départ pour la Terre-Sainte fut fixé au jour solennel de l’Assomption, ou au 15 août de l’année suivante[1].

  1. Bongars, qui a publié les relations originales des Croisades, adopte avec complaisance le titre fanatique de Guibert, Gesta Dei per Francos ; quelques critiques ont proposé de substituer Gesta Diaboli per Francos (Hanau, 1611, 2 vol. in-fol.). Je donnerai ici en peu de mots la liste des auteurs que j’ai consultés pour l’histoire de la première croisade, dans l’ordre où ils se trouvent dans la collection, 1oGesta Francorum ; 2oRobert le Moine ; 3oBalderic ; 4oRaimond d’Agiles ; 5oAlbert d’Aix ; 6oFoulcher de Chartres ; 7oGuibert ; 8oGuillaume de Tyr. Muratori nous a fourni, 9oRadulphus Cadomensis, De gestis Tancredi (Script. rer. it., t. V, p. 285-333), et 10o. Bernardus Thesaurarius, De acquisitione Terræ Sanctæ (t. VII, p. 664-848). Ce dernier n’était point connu d’un historien français moderne, qui a donné une longue liste critique des historiens des croisades (Esprit des Croisades, t. I, p. 13-141), et dont je crois pouvoir confirmer la plupart des jugemens. Je n’ai pu me procurer que fort tard la collection des Historiens français, par Duchesne. 1oPetri Tudebodi sacerdotis Sivracensis Historia de Hierosolymitano Itinere (t. IV, p. 773-815) a été fondue dans les ouvrages du premier écrivain anonyme de Bongars. 2o. L’histoire en vers de la première Croisade,