[Troisième, de Frédéric Ier, A. D. 1189.]Une grande division de la troisième croisade marcha sous les ordres de l’empereur Frédéric-Barberousse[1] qui avait ressenti, comme les rois de France et d’Angleterre, la perte de Jérusalem commune à tous les chrétiens. Ces trois expéditions se ressemblent par le nombre des croisés, par leur passage à travers l’empire grec, et par les circonstances et l’événement de leurs expéditions contre les Turcs. Un parallèle abrégé évitera la répétition d’un récit monotone et fastidieux. Quelque brillante qu’elle puisse paraître, une histoire suivie des croisades présenterait sans cesse les mêmes causes et les mêmes effets, et les efforts multipliés employés à défendre ou à reconquérir la Terre-Sainte paraîtraient autant de copies imparfaites du même original.
I. Les essaims nombreux qui suivirent de si près les traces des premiers pèlerins, étaient conduits par des chefs égaux pour le rang à Godefroi et à ses compagnons, quoiqu’ils leur cédassent en mérite et en
- ↑ Pour la troisième croisade de Frédéric Barberousse, voyez Nicétas, dans Isaac Lange (l. II, c. 3-8, p. 257-266), Struve (Corpus Hist. Germ., p. 414), et deux historiens qui furent probablement spectateurs : Tagino (in Scriptor. Freher., t. I, p. 406-416, édit. Struv.) et l’Anonyme de Expeditione Asiaticâ, Fred. I (in Canisii antiquit. Lection., t. III, part. II, p. 498-526, édit. Basnage).
p. 68), Struve (Corpus Hist. Germanicæ, p. 372, 375), Scriptores rerum Franciarum, de Duchesne, t. IV ; Nicétas, in Vit. Manuel, l. I, c. 4 5, 6, p. 41-48 ; Cinnamus, l. II, p. 41-49.