Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 12.djvu/340

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cêtre, avait été le visir de Zagatai dans son nouveau royaume de la Transoxiane ; et en remontant à quelques générations, la branche de Timour rejoint, au moins par les femmes[1], la tige impériale[2]. Il naquit à quarante milles au sud de Samarcande, dans le village de Sebzar, qui faisait partie du fertile territoire de Cash, dont ses ancêtres étaient les chefs héréditaires ; ils commandaient un toman de dix mille cavaliers[3]. Le hasard le fit naître[4] à une de

  1. Après avoir raconté quelques fables ridicules, Arabshah est forcé de reconnaître Timour Lenc pour un descendant de Gengis per mulieres, et il ajoute avec humeur laqueos Satanæ (part. I, c. 1, p. 25). Le témoignage d’Abulghazi-kan (part. II, c. 5 ; part. V, c. 4) est clair, irrécusable et décisif.
  2. Selon une généalogie, le quatrième ancêtre de Gengis et le neuvième de Timour, étaient deux frères ; ils convinrent que la postérité de l’aîné succéderait à la dignité de kan, et que les descendans du plus jeune exerceraient l’office de ministre et de général. Cette tradition servit du moins à justifier les premières entreprises de l’ambitieux Timour (Institutions, p. 24, 25, d’après les fragmens manuscrits de l’Histoire de Timour.)
  3. Voyez la Préface de Sherefeddin et la Géographie d’Abulféda (Chorasmiæ, etc., Descriptio, p. 60, 61) dans le second volume des Petits Géographes grecs d’Hudson.
  4. Voy. sur sa naissance et sur l’opinion à cet égard des astrologues de son petit-fils Ulugh-Beg, le docteur Hyde (Synt. Dissert., t. II, p. 466). Il naquit dans l’année de grâce 1336, avril 9, 11 deg. 57 min., P. M. lat. 36. Je ne sais pas s’ils ont bien constaté la grande conjonction des planètes, d’où il a tiré comme d’autres conquérans le sur-