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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 2.djvu/341

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l’alchimie. La conquête de l’Égypte par les Arabes répandit cette vaine science sur tout le globe. Née de la cupidité, l’alchimie fut étudiée à la Chine comme en Europe, avec la même ardeur et avec un succès égal. L’ignorance du moyen âge favorisait toute espèce de chimère. La renaissance des lettres ouvrit de nouvelles espérances à la crédulité, et lui fournit des moyens plus spécieux. Enfin, la philosophie, aidée de l’expérience, a banni l’étude de l’alchimie ; et le siècle présent, quoique avide de richesses, se contente de les chercher par les voies moins merveilleuses du commerce et de l’industrie[1].

Guerre de Perse.

La réduction de l’Égypte fut immédiatement suivie de la guerre de Perse. La fortune avait réservé au règne de Dioclétien la gloire de vaincre cette puissante nation, et de forcer les successeurs d’Artaxercès à reconnaître la supériorité de l’empire romain.

Tiridate l’Arménien.

Nous avons déjà dit que sous le règne de Valérien les armes et la perfidie des Perses avaient subjugué l’Arménie, et qu’après l’assassinat de Chosroès, Tiridate son fils, encore enfant, sauvé par des amis fidèles, avait été élevé sous la protection des empereurs. Tiridate tira de son exil des avantages qu’il n’aurait jamais pu se procurer sur le trône de ses

  1. Voyez une petite histoire et une réfutation de l’alchimie dans les ouvrages du compilateur philosophe, La Mothe-le-Vayer, t. I, p 327-353.