les actions et les discours de Jésus-Christ et de ses apôtres. Le succès des gnostiques fut rapide et fort étendu[1]. Ils couvrirent l’Asie et l’Égypte, s’établirent à Rome et pénétrèrent quelquefois dans les provinces de l’Occident. Ils s’élevèrent, pour la plupart, dans le second siècle ; le troisième fut l’époque de leur splendeur ; ils furent entièrement terrassés dans le quatrième ou dans le cinquième, par l’influence supérieure de quelques nouvelles controverses, et par l’ascendant de la puissance dominante. Quoiqu’ils troublassent sans cesse la paix de l’Église, et qu’ils en avilissent souvent la dignité, ils contribuèrent plus à favoriser qu’à retarder les progrès du christianisme. Les païens convertis, dont les objections les plus fortes étaient contre la loi de
- ↑ Habent apes favos ; habent ecclesias et marcionitæ. Telle est l’expression forte de Tertullien, que je suis obligé de citer de mémoire. Du temps de saint Épiphane (advers. hæreses, p. 302) les marcionites étaient très-nombreux en Italie, en Syrie, en Égypte, en Arabie et dans la Perse.
lieu d’avoir recours au témoignage certain des évangélistes (*).