d’un ton prophétique la gloire future, la longueur et l’universalité de son règne[1]. Galère et Maximin, Licinius et Maxence, partagèrent avec le favori du ciel les provinces de l’empire ; la mort tragique de Galère et de Maximin satisfit bientôt le ressentiment des chrétiens, et remplit leurs plus confiantes espérances. Les succès de Constantin contre Licinius et Maxence le débarrassèrent de deux puissans compétiteurs qui retardaient le triomphe du second David ; et sa cause semblait avoir droit aux secours particuliers de la Providence. Les vices du tyran des Romains dégradaient la pourpre et la nature humaine ; quoique les chrétiens semblassent obtenir momentanément sa faveur, ils n’en étaient pas moins exposés, comme le reste de ses sujets, aux effets de son extravagante et capricieuse cruauté. La conduite de Licinius découvrit promptement la répugnance avec laquelle il avait adopté les sages et pacifiques dispositions de l’édit de Milan. Il défendit dans ses états la convocation des synodes provinciaux ; il renvoya ignominieusement tous ceux de ses officiers qui professaient la foi chrétienne ; et quoiqu’il évitât le crime ou plutôt le danger d’une persécution générale, ses vexations partielles n’en étaient pas moins une odieuse infraction d’un engagement solennel et volontaire[2]. Tandis que l’O-