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Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 4.djvu/286

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chrétiens étaient toujours sûrs de l’indulgence ; le moindre doute servait de preuve contre les païens, et l’on célébra la démolition de leurs temples comme un des événemens les plus heureux du règne de Constance et de Constans[1]. Nous trouvons le nom de Constance à la tête d’une loi concise qui semblait devoir rendre superflue toute défense subséquente. « Nous ordonnons expressément que dans toutes les villes et lieux de notre empire tous les temples soient immédiatement fermés et gardés avec soin, afin qu’aucun de nos sujets n’ait l’occasion de s’y rendre coupable ; nous leur ordonnons également à tous de s’abstenir de sacrifices, et si quelqu’un d’eux continuait à en faire malgré notre défense, nous voulons qu’il périsse par le glaive et que ses biens soient confisqués au profit du public. Nous condamnons aux mêmes peines les gouverneurs des provinces qui négligeront de punir les criminels[2]. » Mais nous avons

    esclave ou d’une coupe d’or ; mais le pieux philosophe a grand soin d’observer que ces favoris sacrilèges finissaient presque toujours malheureusement.

  1. Voyez Godefroy, Cod. Théod., t. VI, p. 262 ; Liban., orat. parental., c. 10 ; in Fabric., Biblioth. græc., t. VII, p. 235.
  2. Placuit omnibus locis atque urbibus universis claudi protinùs templa, et accessu vetitis omnibus licentiam delinquendi perditis abnegari. Volumus etiam cunctos à sacrificiis abstinere. Quod siquis aliquid fortè hujusmodi perpetraverit, gladio sternatur : facultates etiam, perempti fisco decernimus vindicari : et similiter adfligi rectores provinciarum, si facinora vindicare neglexerint. (Cod. Théod., l. XVI, tit. 10, leg. 4.)