pieux artifice du clergé de Jérusalem et la crédulité du peuple ne tardèrent pas à embellir et à exagérer
quer en doute ; un passage de Tacite la lui a fournie : cet historien dit en décrivant Jérusalem : « La place, dans une assiette très-forte, était encore défendue par une masse d’ouvrages, qui, même dans une position faible, l’eussent rendue respectable. Il y avait deux coteaux d’une hauteur immense (la montagne de Sion et la montagne du Temple, placées l’une à côté de l’autre dans la partie méridionale de Jérusalem), tout bordés de murs artistement construits et pleins de saillies et d’enfoncemens qui mettaient le flanc des assiégeans à découvert de tous côtés… Le temple lui-même était une espèce de citadelle qui avait aussi ses murs, encore mieux construits et plus fortifiés que le reste : jusqu’aux portiques qui régnaient autour du temple étaient une excellente fortification. Il y avait une fontaine qui ne tarissait point, de vastes souterrains sous la montagne, des piscines et des citernes pour conserver l’eau des pluies. » (Tac., Hist., l. V, c. 11 et 12.)