Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 6.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

soixante ans[1] ; et les états du malheureux Artasire, sous la dénomination nouvelle et expressive de Persarménie, devinrent une province de la Perse. Cette usurpation excita l’inquiétude du gouvernement romain ; mais le différend se termina bientôt au moyen d’un partage de l’ancien royaume d’Arménie, fait à l’amiable, quoique inégalement ; et l’acquisition d’un faible territoire qu’Auguste aurait méprisé, jeta un peu de lustre sur l’empire expirant de Théodose le jeune.



  1. Immédiatement après la défaite d’Antiochus-Sidètes, Valarsaces fut nommé empereur de l’Arménie par son frère, monarque des Parthes (Moïse de Chorène, l. II, c. 11, p. 85), cent trente ans avant Jésus-Christ. Sans nous en rapporter aux époques incertaines du règne des derniers rois, nous pouvons regarder comme évident que le royaume d’Arménie ne fut détruit que postérieurement à la tenue du concile de Chalcédoine (A. D. 431, l. III, c. 61, p. 312), et sous le règne de Varanes ou Bahram, roi de Perse (l. III, c. 64, p. 317), qui régna depuis l’année 420 jusqu’en 440. Voyez Assemanni, Bibl. orient., t. III, p. 396.