qui ne prenaient point d’intérêt à l’événement, ne pouvaient que gagner au désordre ; le tumulte de Rome présentait l’étrange contraste d’une cruauté réfléchie et d’une licence effrénée[1]. [Mort de Ricimer. 20 août.]Quarante jours après cet événement funeste, où le crime s’était montré sans mélange de gloire, une maladie douloureuse délivra l’Italie du tyran Ricimer, qui légua le commandement de son armée à son neveu Gundobald, un des princes bourguignons. Dans la même année, tous les principaux acteurs de cette révolution disparurent de la scène, et le règne d’Olybrius, [Et d’Olybrius. Oct. 23]dont la mort paraît avoir été naturelle, se trouve renfermé dans le cours de sept mois. Il laissa une fille de son mariage avec Placidie ; et la famille du grand Théodose, transplantée d’Espagne à Constantinople, se propagea du côté maternel jusqu’à la huitième génération[2].
Julius Nepos et Glycerius, empereurs de l’Occident. A. D. 472-475.
Tandis que l’Italie, sans maître, était abandonnée aux fureurs des Barbares[3], le conseil de Léon
- ↑ Telle avait été la sæva ac deformis urbe totâ facies, lorsque Rome fut assaillie et emportée par les soldats de Vespasien (voyez Tacite, Hist. III, 82, 83) ; et toutes les espèces de désordres avaient acquis depuis beaucoup d’activité. Tous les siècles présentent à peu près les mêmes calamités, mais ils s’écoulent sans produire un Tacite pour les décrire.
- ↑ Voyez Ducange, Fam. byzant., p. 74, 75. Areobinde, qui paraît avoir épousé la nièce de l’empereur Justinien, était le huitième descendant de Théodose Ier.
- ↑ Les dernières révolutions de l’empire d’Occident sont faiblement indiquées par Théophane (p. 102), ainsi que par