CHAPITRE XLIX.
Introduction des images dans l’Église chrétienne.
Je n’ai envisagé l’Église que dans ses rapports avec l’état et dans les avantages qu’elle procure aux corps politiques ; manière de voir à laquelle il serait bien à désirer qu’on se fût tenu inviolablement attaché dans les faits ainsi que dans mon récit. J’ai eu soin de laisser à la curiosité des théologiens spéculatifs la philosophie orientale des gnostiques, l’abîme ténébreux de la prédestination et de la grâce, et la singulière transformation qui s’opère dans l’eucharistie lorsque la représentation du corps de Jésus-Christ se convertit en sa véritable substance[1] ; mais j’ai exposé avec soin et avec plaisir ceux des faits de l’histoire ecclésiastique qui ont influé sur la décadence et la chute de l’Empire romain, tels que la
- ↑ Le savant Selden nous donne, dans un mot très-énergique et d’une signification bien étendue, toute l’histoire de la transsubstantiation : « Cette opinion est une figure de rhéteur, dont on a fait une proposition de logique. » Voyez ses ouvrages, vol. III, p. 2073, dans son Seldeniana ou ses Propos de table.