de ses armes, la vigueur de son administration, et les hommages que lui rendirent les nations éloignées, le distinguent de la foule des rois ; et le renouvellement de l’empire d’Occident rétabli par lui, a commencé pour l’Europe une nouvelle époque.
Étendue de son empire en France.
Cet empire était digne de son titre ; et le prince qui, par droit d’héritage ou de conquête[1], régnait à la fois sur la France, sur l’Espagne, sur l’Italie, l’Allemagne et la Hongrie, pouvait se regarder comme possesseur de la plupart des plus beaux royaumes de l’Europe[2]. 1o. La province romaine de la Gaule était devenue la monarchie de France ; mais dans le déclin de la ligne des Mérovingiens, ses limites furent resserrées par l’indépendance des Bretons et la
- ↑ Voyez un ouvrage concis, mais exact et original de M. d’Anville (États formés en Europe après la chute de l’Empire rom. en Occident, Paris, 1771, in-4o.), dont la carte renferme tout l’empire de Charlemagne. Les différentes parties sont éclaircies, relativement à la France, par Valois (Notitia Gallarium), relativement à l’Italie, par Beretti (Dissertatio chorographica), et relativement à l’Espagne, par Marca (Marca Hispanica). J’avoue que j’ai peu de matériaux sur la géographie du moyen âge de l’Allemagne.
- ↑ Éginhard, après avoir raconté brièvement les guerres et les conquêtes de Charlemagne (Vit. Carol., c. 5-14), récapitule en peu de mots (c. 15) les diverses contrées soumises à son empire. Struve (Hist. german., p. 118-149) a inséré dans ses notes les textes des anciennes chroniques.
il partageait en deux un cavalier et son cheval ; il mangeait dans un seul repas une oie, deux volailles, un quartier de mouton, etc.