Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/138

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le renoncement au voyage

Couche de terre végétale, mince comme le tranchant de la main.

Puis le terrain, devenu schisteux, se feuillette ; ce n’est plus du roc, c’est de la galette vraiment. Et là, de plus en plus pressés, croissent des pins sans soif.

Le vent souffle du sud ; le ciel s’obstrue. On dirait à présent un continu reflet des schistes gris Sans doute, il va pleuvoir bientôt…

Oh ! être plante, pour savoir, après des mois torrides, ce qu’est la volupté d’un peu d’eau.

Du wagon.

De nouveau les pins ont cessé ; le terrain raviné, dévasté, abrite en ses replis secrets des lauriers-roses.

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