Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/173

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alger (blida)

vant, l’entra glorieusement dans le port.

Et, vers le soir, la mer, du côté de l’Agha, s’est faite de ce vert étrange, oriental, que j’admirais à Malte ou à Tunis.

— La lune, écartant d’une poussée de rayons les nuages, chemine en libre champ d’azur. La mer s’apaise, ou me trompé-je ? — tant sur elle impose de calme l’huile argentée de cette nocturne lueur.

Mercredi.

Je n’irai point chercher du côté de la mer ; mon regard fuit l’horreur de ces nuages qu’un coup de vent chassera vers le nord. Déjà, plein d’Apollon, le ciel exulte au-dessus de la ville haute. Ô rire des

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