Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/221

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biskra

ce n’est plus sable ni eau ; quelque élément pâteux, intermédiaire et que, blanche comme le sel, une mince croûte magnésienne revêt. Le sabot imprudent d’un cheval y a fait des crevés fangeux.

Je me souviens qu’un jour, où ce sel et cette eau ne reflétaient du ciel rien que de bleu, où ciel et eau paraissaiïent au loin se confondre, — je vis ces bords fleuris de flamants roses. Le train passa près d’eux ; quelques-uns s’envolèrent ; il semblait que le vent du train les soulevât ; puis, à quelques coups d’aile plus loin, ils se laissèrent paresseusement retomber.

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