Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/271

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des derniers jours, puis les pas des passants ont réparti l’argile en mottes, et, par places cet affreux matifat vient au jour ; lentement il se mêle à l’argile, abîme sa couleur, rompt sa compacité, la déconsiste, la salit. Voilà pourquoi dans ces chemins que j’aimais, la boue ne me paraissait plus si belle ; l’argile, après la pluie, n’est plus si souple aux pieds ; sèche, elle n’est plus si rose, ni plus, pénétrée de soleil, de craquelures si délicates.

21 décembre.

Hier, jour de fête des Arabes ; la pluie n’a guère cessé de tomber tout le jour. L’aspect du sol des rues est tel qu’on renonce à les traverser ; on circule en rasant les

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