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Page:Gide - Amyntas, 1906.djvu/284

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le renoncement au voyage

qui, depuis deux ans, s’obstine à ne pousser que des feuilles.

Lac de Tunis.

Polders… qui ne devaient qu’à la lumière leur beauté.

De tout temps les plus vagues terrains m’attirèrent.

J’arrivai près du port. Deux Italiens m’emmenèrent en barque. Lentement, longuement nous flottâmes entre les coques des grands vaisseaux. Nous nous courbions pour passer sous les câbles, Il ne soufflait qu’une brise légère ; l’eau du lac était peu profonde ; la terre, par endroits, reparaissait. Un instant notre barque entra de l’avant dans la vase et de l’effort des avirons s’éleva une fade odeur. Des

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