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pour les amis de Philippe si inexprimablement douloureuse.

(Mlle Dussanne, de la Comédie-Française, voulut bien lire ici le poème de Paul Claudel, paru en tête du numéro du 15 février 1910 de la Nouvelle Revue Française, numéro consacré à Charles-Louis Philippe).



Je ne prétends pas avoir tracé ici un portrait complet de Philippe ; ni surtout un portrait définitif. D’autres viendront sans doute, qui sauront, de cette très riche figure, mettre en lumière d’autres traits, tout aussi importants peut-être. Ils vous diront d’abord que Philippe a, de tout temps, beaucoup moins écouté l’enseignement des livres, dont je parle presque uniquement, que celui de la vie ; mais ils m’accorderont, je l’espère, que de cet enseignement il m’était assez difficile de parler ; dans cette conférence du moins.

Et je sens bien, moi aussi, que dans cette conférence, je n’ai guère montré qu’une face de Philippe, et que l’évolution que je raconte se développe sur un seul plan… Malheureusement, les éléments me manquent pour pousser plus avant mon étude ; de sorte que l’on peut presque dire que j’ai plus