plement cela ne me plaît pas de voir mon maître faire bande avec ceux qu’on arrête, et défaire avec eux le travail qu’on a fait pour lui.
Et Charles dit cela d’une voix de plus en plus assurée. Il se tient presque noblement. Je remarque qu’il a fait couper ses favoris. Ce qu’il dit est d’ailleurs assez juste. Et comme je me tais (que lui dirais-je ?), il continue :
— Qu’on ait des devoirs envers ce qu’on possède, Monsieur me l’enseignait l’an dernier, mais semble l’avoir oublié. Il faut prendre ces devoirs au sérieux et renoncer à jouer avec… ou alors c’est qu’on ne méritait pas de posséder.
Un silence.
— C’est tout ce que tu avais à dire ?
— Pour ce soir, oui, Monsieur ; mais un autre soir, si Monsieur m’y pousse, peut-être viendrai-je dire à Monsieur que mon père et moi quittons la Morinière.
Et il sort en me saluant très bas. À peine si je prends le temps de réfléchir :