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la porte étroite

n’ai pas su y voir plus clair que toi, mon pauvre frère.

Ses pleurs parurent un peu le calmer ; il releva la tête, se remit à marcher et reprit :

— Ce qui s’est passé ?… À quoi sert à présent d’y revenir ? J’avais parlé à Juliette le matin, je te l’ai dit. Elle était extraordinairement belle et animée ; je croyais que c’était à cause de moi ; c’était parce que nous parlions de toi, simplement.

— Tu n’as pas su t’en rendre compte alors ?…

— Non ; pas précisément ; mais maintenant les plus petits indices s’éclairent…

— Es-tu sûr de ne pas te tromper ?

— Me tromper ! Mais mon cher, il faut être aveugle pour ne pas voir qu’elle t’aime.

— Alors Alissa…

— Alors Alissa se sacrifie. Elle avait surpris le secret de sa sœur et voulait lui céder la place. Voyons, mon vieux ! ce n’est pas difficile à comprendre, pourtant… J’ai voulu reparler à Juliette ; aux premiers mots que je