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ANDRE GIDE

— L’Automne, reprit Luc, ah ! c’est la forêt tout entière, et l’étang brun près de l’orée. Les cerfs y viennent et le cor retentit. Taïaut ! Taïaut ! La meute aboie ; — les cerfs se sauvent. Promenons-nous sous les grands bois. — La chasse accourt ; — elle est passée ; — avez-vous vu les palefrois ? Le son du cor s’éloigne, s’éloigne dans les bois. — Allons revoir l’étang tranquille, où tombe le soir. —

— Votre histoire est stupide, dit Rachel ; on ne dit plus : des palefrois ; et je n’aime pas le tapage. Dormons.

Alors Luc la laissa n’ayant pas encore sommeil.

Ce fut bientôt après qu’ils se quit-