Page:Gide - Le Journal des Faux-monnayeurs 1926.djvu/119

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élèves de l'Ecole des Beaux-Arts, quelques fils de fonctionnaires, le fils d'un magistrat de province et un employé auxiliaire au ministère des finances.

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Si pour quelques-uns ce commerce criminel était le moyen de mener « grande vie» que ne leur permettait pas la pension paternelle, pour d'autres — du moins à leur dire — c'était une œuvre humanitaire : J'en cédais quelquefois quelques-unes à de pauvres diables peu fortunés que cela aidait à faire vivre leur famille... Et on ne faisait de tort à personne puisqu'on ne volait que l'Etat.