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Page:Gide - Le Journal des Faux-monnayeurs 1926.djvu/48

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Z... me racontait l’histoire de sa sœur. Celle-ci, mariée au frère de sa femme. Celui-ci très délicat de santé, soigné par elle, sensiblement plus âgée. Elle le soigne si bien qu’il guérit enfin et part avec une autre femme, laissant la sienne exténuée. Le plus douloureux pour celle- ci, c'est qu’elle apprend bientôt que son mari a un enfant de l’autre femme (lui, trop délicat tout le temps qu'il était fidèle ; elle avait résigné tout espoir d’être jamais mère).

Et j'imagine ceci : les deux femmes sont sœurs ; lui, à épousé l’aînée (sensiblement plus âgée que l’autre) mais engrosse la cadette, Et la sœur aînée n'a de cesse qu’elle n’ait détourné l’enfant...

Cette après-midi tout cela m'apparaissait lumineux; mais ce soir, je suis fatigué, je n'y vois plus rien que de plat; —