Page:Gide - Le Journal des Faux-monnayeurs 1926.djvu/96

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Roquebrune, 10 avril 1924.

Ne pas établir la suite de mon roman dans le prolongement des lignes déjà tracées; voilà la difficulté. Un surgissement perpétuel; chaque nouveau chapitre doit poser un nouveau problème, être une ouverture, une direction, une impulsion, une jetée en avant — de l'esprit du lecteur. Mais celui-ci doit me quitter, comme la pierre lancée quitte la fronde. Je consens même que, boomerang, il s'en revienne frapper contre moi.


Paris, 17 mai.

Écrit les trois chapitres qui doivent précéder la « rentrée » à la pension. (Jour-