libre faisait entre elles, peu à peu diminué, l’Orion devenait felouque. On ne distinguait plus bientôt les longues branches des fucacées, mais un fouillis touffus de feuilles molles, une gelée végétale, une matière encore mais à peine mobile et qui bientôt, comme gonflée, s’est soulevée un peu hors de l’eau moins profonde en basses berges vaseuses. Le chenal ondulait dans leurs courbes.
Le troisième jour parurent les premières plantes fluviatiles ; la felouque remontait lentement un faible courant de rivière.
Le quatrième jour, sur les berges, des hérons couleur de fumée cherchèrent des vers dans la vase ; derrière eux s’étendait une pelouse nivelée. La nuit, sous les nuages reflétés, pâles d’un reste de jour, et à cause de toute l’ombre où les rives étaient cachées, la rivière semblait couler droite, et les rames