Je descendrai dans ce jardin, me pendant aux lianes et aux branches — et sangloterai de tendresse sous ces bosquets plus pleins de chants qu’une volière — jusqu’à l’approche du soir, jusqu’à l’annonce de la nuit qui dorera, puis approfondira l’eau mystérieuse des fontaines.
… Et les corps délicats épousés sous les branches.
… J’ai touché d’un doigt délicat sa peau nacrée…
Je voyais ses pieds délicats
Qui posaient sans bruit sur le sable…
Barque à fond plat ; ciel bas, qui parfois baissait jusqu’à nous en pluie tiède ; — odeur de vase des plantes d’eau, froissement des tiges.
La profondeur de l’eau dissimule l’abondant jaillissement de cette source bleue. Aucun bruit ; c’est, dans cette campagne solitaire, dans cette naturelle vasque creusée, comme une éclosion d’eau entre les papyrus.