Page:Gide - Les Poésies d’André Walter, 1922.djvu/36

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Montagnes ! de vos cimes l’on voyait d’autres montagnes,
Lointaines et baignant dans une lumière d’azur,
Des plaines blondes et des campagnes illuminées
Où nous n’irions pas ; tout un pays pâle et pur.

Nos yeux extasiés s’abreuveront de vos lumières
Célestes, plaines blondes où nous ne cheminerons pas ! —
Avant de redescendre vers la terre de prières,
Vers notre terre de larmes, où soufflent les bourrasques.