Page:Gide - Les Poésies d’André Walter, 1922.djvu/6

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Tu m’as dit : « Tiens ! Voici l’Automne.
Est-ce que nous avons dormi ?
S’il nous faut vivre encore parmi
Ces in-folio, ça va devenir monotone.

Peut-être déjà qu’un printemps
A fui sans que nous l’ayons vu paraître ;
Pour que l’aurore nous parle à temps,
Ouvre les rideaux des fenêtres. »

Il pleuvait. Nous avons ranimé les lampes
Que ce soleil rouge avait fait pâlir
Et nous nous sommes replongés dans l’attente
Du clair printemps qui va venir.