Page:Gide - Numquid et tu, 1926.djvu/42

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Qui amat animam suam, perdet eam ; et qui odit animam suam in hoc mundo, in vitam æternam custodit eam. (Jean, XII, 25.)

Celui qui aime sa vie, son âme, — qui protège sa personnalité, qui soigne sa figure dans ce monde — la perdra ; mais celui-là qui en fera l’abandon, la rendra vraiment vivante — lui assurera la vie éternelle : non point la vie futurement éternelle — mais la fera déjà, dès à présent, vivre à même l’éternité.

Amen, amen, dico vobis, nisi granum frumenti cadens in terram, mortuum fuerit, — ipsum solum