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Page:Gide - Numquid et tu, 1926.djvu/62

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je n’entends pas. Me voici redevenu complètement indifférent à sa voix. Et pourtant j’ai le mépris de ma sagesse, et à défaut de la joie qu’Il me donne, toute autre joie m’est ôtée.

Seigneur ! si vous devez m’aider, qu’attendez-vous ? Je ne puis pas, tout seul. Je ne peux pas.

Tous les reflets de Vous, que je sentais en moi, ternissent. Il est temps que Vous veniez.

Ah ! ne laissez pas le Malin dans mon cœur prendre votre place ! Ne vous laissez pas déposséder, Seigneur ! Si vous vous retirez complètement, il s’installe. Ah ! ne me