La première rencontre avec l’eucalyptus et la découverte, dans les haies qui bordaient les chemins vers Costebelle, d’un petit arum à capuchon, furent les événements de ce séjour.
Pendant que nous nous morfondions à Hyères, maman, qui ne prenait pas son parti de notre déconvenue, poussait une exploration par-delà l’Esterel, revenait éblouie, et nous emmenait à Cannes le jour suivant. Si médiocrement installés que nous fussions, près de la gare, dans le quartier le moins agréable de la ville, j’ai gardé de Cannes un souvenir enchanté. Aucun hôtel et presque aucune villa ne s’élevait encore dans la direction de Grasse ; la route du Cannet circulait à travers les bois d’oliviers ; où finissait la ville, la campagne aussitôt commençait ; à l’ombre des oliviers, narcisses, anémones, tulipes, croissaient en abondance ; à profusion dès que l’on s’éloignant.
Mais c’est principalement une autre flore qui recevait le tribut de mon admiration ; je veux parler de la sous-marine, que je pouvais contempler une ou deux fois par semaine, quand Marie m’emmenait prome-