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Page:Gilbert-Lecomte - Le Romantisme allemand, paru dans Comœdia, 04 juillet 1942.djvu/12

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l’homme véritable, une phase cruelle de séparation, celle que nous vivons depuis des siècles où l’instinct et la puissance affective religieuse se perdent et se sclérosent, où l’homme se sent atrocement seul et ne reprend puissance sur la nature que par une connaissance tout extérieure, abstraite, statistique des lois, des nombres et des phénomènes.

Enfin, au XIXe siècle, à l’époque du Romantisme, en même temps que s’exagéraient les derniers soubresauts de cet état d’esprit, naissait à l’inverse la réaction profonde de l’homme se retournant vers l’intérieur de lui-même, réaction qui prenait à l’origine l’allure du regret du passé, de l’Âge d’or et, d’autre part, d’un égocentrisme total (idéalisme non dialectique, « le monde est ma représentation » ), mais qui, loin d’en rester à cette