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Voici par quels vers s’ouvrent les poèmes du cycle de Peregrina. (Ils remontent d’une profondeur de l’âme qui n’accède que très rarement à la parole, qui ne peut que très rarement y accéder parce que la vie est trop faible pour séjourner longtemps dans ces profondeurs.)


Le miroir de ces yeux fidèles et sombres
Tel un reflet de l’or intérieur
De l’or comme aspiré des profondeurs du cœur,
Car c’est là qu’il mûrit dans une sainte douleur.

À me plonger dans la nuit du regard
Innocente enfant c’est toi qui m’invites,
Tu veux qu’en un jeu mortel nous devenions tous deux un seul brasier
Et tu me tends cette mort dans la coupe des péchés.