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Page:Gilbert - Le Jubilé, suivie de deux autres ouvrages, 1776.djvu/17

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Les antres, les rochers, l’Univers est détruit ;
Tout est plein de l’Être suprême.




Coupables, approchez :
De la chaîne des ans les jours de la clémence
Sont enfin retranchés.
Insultez, insultez aux pleurs de l’innocence :
Son Dieu dort-il ? répondez-nous :
Vous pleurez ? vains regrets ! ces pleurs font notre joie.
À l’Ange de la mort Dieu vous a promis tous ;
Et l’Enfer demande sa proie.




Mais d’où vient que je nage en des flots de clarté ?
Ciel ! malgré moi, s’égarant sur ma Lyre,
Mes doigts harmonieux peignent la volupté !
Fuyez, pécheurs : respectez mon délire.
Je vois les Élus du Seigneur
Marcher d’un front, riant au fond du Sanctuaire.
Des enfans doivent-ils connoître la terreur,
Lorsqu’ils approchent de leur père ?